C'est vrai, je l'avoue, ce n'est pas très correct de dire du mal des gens lorsqu'ils ne sont
pas là.
Alors, pour le moment, nous nous abstiendrons d'attaquer Madâââme en son absence en démontant point par point et preuves à l'appui les (rares) idées de la candidate fraichement illuminée.
D'autres d'ailleurs font celà très bien, mais la tâche leur est rendue plus facile, étant des adversaires déclarés.
Alors, soyons beau joueur, et souhaitons bon courage à notre prophétesse qui, une fois n'est pas coutume, a réussi à organiser son voyage
sans se faire griller la politesse par le petit excité de service.
Remarquons tout de même qu'en atterissant au Liban aujourd'hui (à 13 h pour les fans de précisions), elle monopolise une
bonne partie des médias, ce qui n'est pas très sympathique pour notre ministre de l'intérieur qui avait justement choisi cette date pour mettre fin à l'insoutenable suspense regnant autour de sa candidature.
Le monde étant bien fait quand même, finalement, c'est
Libé qui a préféré mettre fin (contrairement à ce qu'avait prévu Nico) au dit suspense, en publiant, dès hier, l'intégralité de la déclaration normalement réservée à la presse régionale.
Du coup on pardonnera à madame Royal sa date d'atterrissage et l'on pourra, à loisir, s'interroger sur ce petit voyage en terre agitée alors qu'au même moment est débattu à l'assemblé le projet de loi relatif à la déliquence (projet de loi porté par... qui vous savez ;)
Plutot que de participer au débat parlementaire (dans lequel, mais ca reste mon humble avis, nombre des gens qui l'ont élue députée souhaiteraient la voir intervenir) Ségolène préfére
travailler sa stature internationale. Il serait honnéte de reconnaitre qu'elle n'a pas commencé par le plus simple: Liban, Israel, Palestine, c'est vrai qu'en matière de posture internationale çà a un peu plus de gueule qu'une visite d'allégeance au président des USA (avec ou sans talonettes).
Les plus septiques (cyniques même) mettront en avant que c'est justement le moment de se rendre dans cet endroit du monde car les affaires israelo-palestiniennes semblent connaître un moment d'accalmie. C'est certes vrai, mais je doute que Ségo exploite cet état de fait à son crédit.
Ce serait lui faire un bien mauvais procès.
Alors... prenons un peu de recul, voulez vous ?
Forte d'un
bilan mitigé de présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, la course à l'investiture du PS lui aura au moins permis de ne pas avoir à s'en expliquer, préférant débattre de sujet plus... nobles.
De même, sous prétexte d'étoffer sa stature à l'étranger (cause noble s'il en est pour un candidat à l'élection présidentielle), elle évite, au moins temporairement, d'avoir à répondre aux sollicitations des médias quant à la candidature du poulain (d'une partie) de l'UMP. Elle aura sans doute l'occasion de le faire plus tard (souhaitons le en tous cas). Pour l'instant l'heure ne semble pas être aux explications quant à ce qu'elle a de réellement neuf à proposer par rapport au pti Nico.
Bref, tout celà ressemble malheureusement à une espèce de fuite en avant qui en ferait presque rougir de jalousie un Nicolas pourtant coutumier du fait.
Brieffée par ses équipes de communications, voire par les journalistes eux mêmes, il semble peu probable qu'elle réitére les gaffes qu'elle a déjà largement eu l'occasion de faire sur les sujet internationaux.
Alors, contentons nous de constater comme elle que " Même quand je ne dis rien, celà fait beaucoup de bruit!" (prix de l'humour politique 2006).