Avec un nom pareil, des lives suant d’électricité rageuse et un premier album particulièrement bien troussé, les Slut Machine, avec cet EP, décident d’un retour aux sources grasses et fuzz. Finies les incartades Rage Against The Machine dans le genre du surpuissant Jump de l’album précédent, ou les essaies de grawl pas forcément convaincants.
Dès le premier titre, on comprend tout de suite de quoi il s’agit : Collapse est une furieuse charge, sale et méchante portée magnifiquement par une voix digne d’un John Garcia mal léché (c’est dire !), et les choses ne vont pas s’arranger avec la rythmique trash de Cosmic Monster sur laquelle surfe une gratte purement desert rock nous replongeant directement dans les plus belles envolées de Josh Homme au sein de Kyuss. A ma connaissance personne jusqu’à maintenant n’avait tenté ou, en tous cas, réussi ce mariage trash/stoner.Et tant qu’à abâtardir le genre, les Salopes (hey ! c’est pas moi hein, c’est leur nom, c’est tout) en viennent à invoquer les 2 voix croisées a la Alice in Chains sur le plus apaisé (Ain't) No Way Out, ou le superbe Tornado et ses 7 minutes en apesanteur plombée, dans la veine du Eye of the Storm de l’album précédent. On l’avait déjà repéré sur le 1er album avec le superbe Clouds, si en quelques minutes à peine Slut Machine peut déchainer les éléments avec une rage et une énergie impressionnante (allez les voir sur scène) nos lascars ne sont pas manchots quand il s'agit d'étirer les morceaux sans lasser.
Vous croyez que j’exagère ? bah… les petits gars sont tellement sûrs de leur coup que vous pouvez directement aller en juger par vous-même sur leur bandcamp !