Chapitre 1: Bruyant, pollué, chaud et sale.... Panama Ciudad
(Panama City pour les financiers... je sais qu'il y en a mais ils feraient mieux de surveiller le cours de leurs actions plutôt que de surfer ici...site de bien maigre intérêt en matière d'informations spéculatives...)
D’après la feuille de route remise par l’agence de voyage, le trajet était assez simple et il n’y avait absolument aucune raison que les brillants pilotes à qui nous allions confier nos vies pendant quelques heures se trompent de destination. En effet, la première partie du voyage, a savoir Paris – Miami, se déroula sans problème et quelques quatre heures plus tard nous embarquions pour notre destination finale : Panama Ciudad.
C’est en survolant la ville (de nuit... c'est beau une ville... ouais Richard vous en a déja parlé) qu’un doute nous étreint….même si le chauffeur de taxis parle un espagnol impeccable, enfin, impeccable pour moi dans la mesure ou je comprend un mot sur 10, le trajet de l’aéroport à l’hôtel ne fera qu’amplifier nos doutes : toutes ces tours de verres, ces grattes ciels, ces publicités géantes posées là en bord de mer… n’y aurait il pas erreur sur la destination…ou alors le Panama ressemble étrangement à Manhattan ??
La température fini de nous rassurer… il serait en effet étonnant qu’en plein mois d’octobre on trouve une telle chaleur moite en pleine nuit en plein New York…non, non, malgré les apparences nous sommes bel et bien arrivé au Panama. D’ailleurs au fur et a mesure que le taxis glisse dans la ville, l’architecture change : une vaste zone pavillonnaire succède aux buildings, puis de petits immeubles de plus en plus vétustes : les rues deviennent elles aussi de plus en plus sales et nous arrivons finalement dans le casco viejo : le plus vieux quartier de Panama Ciudad ou le premier hôtel du voyage devrait, selon toute vraisemblance nous attendre …
Effectivement, il nous attend et comme nous aurons l occasion de le constater des le lendemain, il est à l’image du quartier : superbe en façade : style colonial, murs colorés, balcons et patios… franchement il a de la gueule. La chambre quant à elle a un petit coté « envers du décors »… enfin, après une journée d’avion c’est fourbu que nous testons le lit… douteux.
En fait de décalage horaire, c’est plutôt le décalage de mode de vie que nous ressentirons dès le lendemain… 5h30 !! Klaxons, cris, hurlements, radio déversant son flot de reggaeton a plein volume ont eu raison du ronronnement de l’étrange appareil censé servir de clim’… censé j’ai dit, parcequ’à part faire du bruit, j’avoue que nous sommes restés assez dubitatif quant à son efficacité.
Curieux de voir aussi rapidement que possible les îles San Blas, vantées par Antoine (le chanteur qui a promis à sa mère de se faire couper les cheveux… dans 20 ans si elle veut, et qui n’a apparemment pas tenu parole), vantées par Antoine donc, comme l’un des derniers paradis terrestre, nous ne resterons que 3 jours à Panama Ciudad…et encore, à contre cœur, mais les petits avions 4 places qui desservent l’archipel sont vite pleins et nous devons donc attendre notre tour !!
Ce laps de temps nous permettra de visiter le Casco Viejo, de rencontrer des réfugiés haïtiens fuyant leur pays non pour échapper au régime politique local mais…oh surprise…pour échapper à l’US Army qui leur a promis un petit voyage a Guantanamo sous le sombre prétexte qu’ils ne sont pas tout à fait d’accord avec le nouveau régime mis en place par le gendarme mondial…
Amusant et instructif cette rencontre au milieu des bâtiments coloniaux en cours de rénovation, des bus colorés, du marché aux poissons, des édifices religieux au clinquant tout latino, de la bruyante et commerçante avenida central où de la paire de tong à la hifi dernier cri tout est made in China… au milieu de la « gente » multicolore, la rainbow nation chère à Nelson Mandela trouve sa meilleure illustration au Panama :
Indiens indigènes, descendants d’esclaves noirs importés pour les plantations de bananes ou de cacao, plus tard pour la construction du fameux canal, blancs pur jus qui n’y sont pas pour rien dans l’édification du dit canal, ni dans l’importation des esclaves sus cité et, à chaque coin de rue, des « chinos ». C’est difficile de les louper les « chinos », comme partout ailleurs dans le monde, ils tiennent le commerce : t’as soif ? faim ? besoin d’un T-shirt de secours ? d’un anti-dhiaréique ? d’un paquet de clope ? de 100 balles ou d’un Mars ? … une seule adresse : « El Chino »… pas besoin de plus d’explications, de plus de détails ou d’une adresse : il y en a partout !!
Evidemment tout ce monde joyeux et coloré n’est pas de tout repos, d’autant plus que, même noyé dans l’arc en ciel humain de la rue, on ne passe pas tout à fait inaperçu et, par la même, notre statut de portefeuille ambulant nous vaut toutes les sollicitations… pour retrouver un peu de calme (on est en vacances merd** !!!) l’ascension du Cerro Ancon semble un bon moyen d’échapper au brouhaha. Cette colline domine toute la ville, ou plutôt toute la baie : à gauche, le quartier d’affaire et ses tours de verre ; à droite, le casco viejo et plus loin encore Chorillo (malgré 2 ou 3 tentatives d’intrusions pendant ces 3 jours nous serons inévitablement mis en garde dès notre approche du quartier « no te mete por aqui »… apparemment ça craint !!)…et puis, plus haut vers la droite, c’est le Canal…la baie s’ouvre sur le Pacifique, 80km de jungle plus loin, c’est l’Atlantique…
Bien entendu nous ne quitterons pas la ville sans avoir été jeter un coup d’œil aux écluses de Miraflores. Technicien ou pas, ethnologue, surfer, businessman, fuyard, ornithologue, touriste ou rock star en goguette, quelle que soit votre statut et la raison de votre passage dans le pays, on ne peut qu’être impressionné devant l’ouvrage…on fait coucou aux bateaux chinois, l’équipage nous répond, hilare…les salauds !!! ils viennent de se faire quelques heures de traversée au milieu de la jungle…tranquille, le linge sèche aux hublots, les containers énormes semblent déborder de tout coté…quand on sait que le prix du passage se fait en fonction du tonnage on se dit que le Panama (qui a récupéré la propriété et la gestion du Canal en… 2001 ??? à vérifier) a encore de beaux jours devant lui. Dans les années 30, il y a bien un solide gaillard qui le traversa en 15 jours à la nage…on imagine bien le fier moustachu, dans son 1 pièce à bretelle rayé, canotier sur la tête s’acquitter des 36 cents de péage que lui imposaient ses 75kg !!
D’après la feuille de route remise par l’agence de voyage, le trajet était assez simple et il n’y avait absolument aucune raison que les brillants pilotes à qui nous allions confier nos vies pendant quelques heures se trompent de destination. En effet, la première partie du voyage, a savoir Paris – Miami, se déroula sans problème et quelques quatre heures plus tard nous embarquions pour notre destination finale : Panama Ciudad.
C’est en survolant la ville (de nuit... c'est beau une ville... ouais Richard vous en a déja parlé) qu’un doute nous étreint….même si le chauffeur de taxis parle un espagnol impeccable, enfin, impeccable pour moi dans la mesure ou je comprend un mot sur 10, le trajet de l’aéroport à l’hôtel ne fera qu’amplifier nos doutes : toutes ces tours de verres, ces grattes ciels, ces publicités géantes posées là en bord de mer… n’y aurait il pas erreur sur la destination…ou alors le Panama ressemble étrangement à Manhattan ??
La température fini de nous rassurer… il serait en effet étonnant qu’en plein mois d’octobre on trouve une telle chaleur moite en pleine nuit en plein New York…non, non, malgré les apparences nous sommes bel et bien arrivé au Panama. D’ailleurs au fur et a mesure que le taxis glisse dans la ville, l’architecture change : une vaste zone pavillonnaire succède aux buildings, puis de petits immeubles de plus en plus vétustes : les rues deviennent elles aussi de plus en plus sales et nous arrivons finalement dans le casco viejo : le plus vieux quartier de Panama Ciudad ou le premier hôtel du voyage devrait, selon toute vraisemblance nous attendre …
Effectivement, il nous attend et comme nous aurons l occasion de le constater des le lendemain, il est à l’image du quartier : superbe en façade : style colonial, murs colorés, balcons et patios… franchement il a de la gueule. La chambre quant à elle a un petit coté « envers du décors »… enfin, après une journée d’avion c’est fourbu que nous testons le lit… douteux.
En fait de décalage horaire, c’est plutôt le décalage de mode de vie que nous ressentirons dès le lendemain… 5h30 !! Klaxons, cris, hurlements, radio déversant son flot de reggaeton a plein volume ont eu raison du ronronnement de l’étrange appareil censé servir de clim’… censé j’ai dit, parcequ’à part faire du bruit, j’avoue que nous sommes restés assez dubitatif quant à son efficacité.
Curieux de voir aussi rapidement que possible les îles San Blas, vantées par Antoine (le chanteur qui a promis à sa mère de se faire couper les cheveux… dans 20 ans si elle veut, et qui n’a apparemment pas tenu parole), vantées par Antoine donc, comme l’un des derniers paradis terrestre, nous ne resterons que 3 jours à Panama Ciudad…et encore, à contre cœur, mais les petits avions 4 places qui desservent l’archipel sont vite pleins et nous devons donc attendre notre tour !!
Ce laps de temps nous permettra de visiter le Casco Viejo, de rencontrer des réfugiés haïtiens fuyant leur pays non pour échapper au régime politique local mais…oh surprise…pour échapper à l’US Army qui leur a promis un petit voyage a Guantanamo sous le sombre prétexte qu’ils ne sont pas tout à fait d’accord avec le nouveau régime mis en place par le gendarme mondial…
Amusant et instructif cette rencontre au milieu des bâtiments coloniaux en cours de rénovation, des bus colorés, du marché aux poissons, des édifices religieux au clinquant tout latino, de la bruyante et commerçante avenida central où de la paire de tong à la hifi dernier cri tout est made in China… au milieu de la « gente » multicolore, la rainbow nation chère à Nelson Mandela trouve sa meilleure illustration au Panama :
Indiens indigènes, descendants d’esclaves noirs importés pour les plantations de bananes ou de cacao, plus tard pour la construction du fameux canal, blancs pur jus qui n’y sont pas pour rien dans l’édification du dit canal, ni dans l’importation des esclaves sus cité et, à chaque coin de rue, des « chinos ». C’est difficile de les louper les « chinos », comme partout ailleurs dans le monde, ils tiennent le commerce : t’as soif ? faim ? besoin d’un T-shirt de secours ? d’un anti-dhiaréique ? d’un paquet de clope ? de 100 balles ou d’un Mars ? … une seule adresse : « El Chino »… pas besoin de plus d’explications, de plus de détails ou d’une adresse : il y en a partout !!
Evidemment tout ce monde joyeux et coloré n’est pas de tout repos, d’autant plus que, même noyé dans l’arc en ciel humain de la rue, on ne passe pas tout à fait inaperçu et, par la même, notre statut de portefeuille ambulant nous vaut toutes les sollicitations… pour retrouver un peu de calme (on est en vacances merd** !!!) l’ascension du Cerro Ancon semble un bon moyen d’échapper au brouhaha. Cette colline domine toute la ville, ou plutôt toute la baie : à gauche, le quartier d’affaire et ses tours de verre ; à droite, le casco viejo et plus loin encore Chorillo (malgré 2 ou 3 tentatives d’intrusions pendant ces 3 jours nous serons inévitablement mis en garde dès notre approche du quartier « no te mete por aqui »… apparemment ça craint !!)…et puis, plus haut vers la droite, c’est le Canal…la baie s’ouvre sur le Pacifique, 80km de jungle plus loin, c’est l’Atlantique…
Bien entendu nous ne quitterons pas la ville sans avoir été jeter un coup d’œil aux écluses de Miraflores. Technicien ou pas, ethnologue, surfer, businessman, fuyard, ornithologue, touriste ou rock star en goguette, quelle que soit votre statut et la raison de votre passage dans le pays, on ne peut qu’être impressionné devant l’ouvrage…on fait coucou aux bateaux chinois, l’équipage nous répond, hilare…les salauds !!! ils viennent de se faire quelques heures de traversée au milieu de la jungle…tranquille, le linge sèche aux hublots, les containers énormes semblent déborder de tout coté…quand on sait que le prix du passage se fait en fonction du tonnage on se dit que le Panama (qui a récupéré la propriété et la gestion du Canal en… 2001 ??? à vérifier) a encore de beaux jours devant lui. Dans les années 30, il y a bien un solide gaillard qui le traversa en 15 jours à la nage…on imagine bien le fier moustachu, dans son 1 pièce à bretelle rayé, canotier sur la tête s’acquitter des 36 cents de péage que lui imposaient ses 75kg !!
L’avion décolle le lendemain matin à 5h…. alors je passerai rapidement sur le parc métropolitain qui nous permettra de nous faire une idée de la jungle qui nous attend tout au long du séjour, même si niveau animaux, c’est plutôt la grande déception, je passerai sur le Causeway : long boulevard construit sur la mer reliant 2 grandes îles entre elles et au continent : restos branchés, bars et vue imprenable sur la ville, la ballade vaut vraiment le coup… le paradis nous attend !!
8 commentaires:
La suite ! la suite !!
M.
salut ***!!! j'aime beaucoup la description de ton périple, ça me rappelle un peu le mien!
tu devrais envoyer ça a une maison d'edition ;-)
Merci cher(e) anonyme pour ce commentaire encourageant :)
Afin d'être a mon tour anonyme (c'est la mode on dirait) j'ai quelque peu modifié le commentaire.
No offense... I hope so !
Salut,
Super ta description du petit voyage a Panama.
Fait chaud par la-bas ?
enfin tu y retournerai ou bien ?
Franchement, quel culot de critiquer un pays comme ça! Avant d’aller il vaut mieux te renseigner, d’abord t’es resté au casco viejo, quel drôle d’idée, Le casco viejo c’est un endroit pour visiter, pas pour rester et a la limite si n’avais pas de budget, sache que il y a pleins de petits hôtels sympa a la ville pas cher et mieux localisés. Fin bref, Je trouve que c’est un superbe pays, il faut savoir quoi visiter, aller avec un esprit plutôt positive sachant qu’il s’agit de l’Amérique latine et en plus si tu voulais des vacances, il y a plein d’endroit vierges et idylliques a visiter, en fin c’est un pays génial, et moi pour ma part je adoré.
Ami anonyme... je ne sais pas par ou commencer tant ton commentaire me laisse sur le cul !!
Bref...plusieures hypothèses se bouscullent:
1. Tu ne sais pas lire (dans ce cas, félicitation de savoir a peu près écrire, c'est relativement rare de savoir faire l'un sans l'autre).
2. T'es un sacré plaisantin (dans ce cas, devant le roi de la pomme de terre, je m'incline (Vico. Hugor)).
3. Personne ne t'as encore expliqué que, dans un texte, lorsqu'il y a un chapitre 1, il y a souvent de grandes chances qu'il y en ai au moins un autre derrière.
4... ohhhhh je suis trop sympa moi dans le fond, j'essayes de trouver des explications a un phénomène ma foi bien hallucinant, restons en la!!!
En résumé: oui je suis parti en vacances 1 mois au Casco Viejo, parceque je n'avais aucune info sur le pays et donc j ai osé aller nulle part ailleurs, en plus vu que j'avais jamais mis les pieds en amérique latine auparavant (a part: argentine, chili, uruguay, paraguay, pérou, bolivie et mexique) j'ai vraiment trouvé ca a chier... c'est d'ailleurs pour ca que j'ai choisi de mettre le récit en ligne; pour que les gens comprennnent bien que le panama c'est tout petit (1 quartier) et nul !! Nous avons choisi d'y partir en vacances pour être certains de bien se faire chier, et on est meme pres a y retourner parcequ'on n a pas été décus !!
Bref sans rancune jeune anonyme (malheureusement... mais je t invite à t identifier car tu m as bien fait rire), la prochaine fois que tu lis un texte, ne t arrétes pas a l'accroche, pousse l'effort un peu plus loin; tu verras une ligne après l'autre finalement on peut arriver au bout, c'est comme le vélo, c'est le 1ier coup de pédale qui coûte!
A très bientot j'espère !
Mr. Crew
très sympa ce petit résumé je suis a panama ciudad en ce moment ,y a quand même des coins sympas comme le parque metropolitano. mais c' est vrai qu' a piori le plus intéressant n' est pas dans la capitale. je pars demain pour david puis changuinola... juste un détail de plus il me semble que la retrocession du canal ainsi que d' une large bande de terre alentour s' est operée en 1998-1999. aujourd' hui on parle d' élargir le canal, c' est dire si en effet il n' y a pas de souci a se faire pour le pays...
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