Bashung l'imprudent - Bruno Lesprit et Olivier Nuc (2010)
Considéré par une majorité de spécialistes du genre comme le seul et vrai rocker français, Alain Bashung nous a quitté il y a maintenant un peu plus d’un an, il était donc grand temps qu'une biographie complète et sérieuse lui soit consacrée afin de revenir sur l’oeuvre d’un artiste qui, s’il fut mystérieux et parfois complexe a suivre n’en demeurât pas moins l’un des poids lourds de ce que l’on appelle pompeusement la chanson française. C’est a cette tache que se sont attelés Bruno Lesprit et Olivier Nuc avec ce très beau Bashung l’Imprudent.
Maintenant que l’histoire de l’artiste a pris fin, il est aise de la remonter à l’envers ou, en tous cas, de la commencer par la fin, puisqu'ensuite, l’ouvrage ne suit jamais un ordre chronologique précis mais aurait plutôt tendance a butiner d’une période a l’autre: des débuts que, par la suite Bashung, qui ne s’appelait encore que Baschung, tentera coute que coute d’effacer de sa biographie encore non écrite au très encense, bien que sans doute un peu surestimé bleu pétrole. De l’imparable Gaby et les portes qui s’ouvrirent alors devant lui au périple américain osant Joséphine. de son bourg natal presque renié, aux trains à travers la plaine, tout y est, emmaillé de témoignages précieux de ses paroliers successifs, de son ex compagne et d’amis de toujours même si dans son cas le terme peut paraitre galvaudé tant l’artiste faisant régulièrement le ménage dans ses connaissances, ou plutôt un grand rangement par le vide,
N’attendez en aucun cas de révélations fracassantes ou sulfureuses de cette lecture, le propos, érudit, reste pudique et n’est en aucun cas porté sur le sensationnel, le scabreux ou le racoleur. La maladie est évoquée, bien sur, mais tout ici est affaire de faits point barre. Un travail minutieux et patient mené par 2 spécialistes incontestés.
Si l on devait faire un reproche au bouquin, ce serait à chercher du coté de cette manie, difficilement compréhensible, à moins de vouloir remplir coute que coute un nombre de pages données, d’y faire figurer toutes les dates (et il y en a beaucoup) en toutes lettres, ainsi doit on se farcir in extenso des mille neuf cent soixante dix sept et autres mille neuf cent quatre vingt dix huit a longueur de pages, ce qui, en tous cas en ce qui me concerne, en ralentit considérablement la lecture, et c’est bien dommage car le reste est tellement passionnant qu'on n’a de cesse de dévorer l ouvrage. une broutille que cette remarque sans doute, mais qui, sur la durée, peut irriter.
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