lundi, octobre 03, 2011

Ian Hunter : USA 1972 : A travers l'Amérique avec Mott the Hoople (2011)

Ian Hunter : USA 1972 : A travers l'Amérique avec Mott the Hoople (2011)

1972, Mott the Hoople, avec l'aide du grand Bowie vient d'achever la réalisation d'un des albums phare du rock post 60s : All The Young Dudes et le single eponyme qui va avec, offert par le David précité. C'est donc le moment de capitaliser sur le succès de l'album et de partir, sans tarder, le défendre sur la route et notemmant tacher de prendre d'assaut la grande amérique qui, à ce moment là, semble fin prête à faire du groupe l'un des monuments du rock les plus incontournable, grâce a sa musique à mi chemin du rock 60s et du glam 70s.



Afin de garder le lien avec les fans, et sans doute aussi un peu, de ne rien oublier de ce périple américain qui promet d'être mouvementé, Ian Hunter, la voix inégalable de Mott, décide de tenir un journal qui va, presque du décollage du sol anglais,à l'atterissage, au même endroit, quelques mois plus tard. Entre les 2: hôtels, salles de concerts, groupies, fans, prêteurs sur gages et les milles aventures d'un groupe de rock sur la route, entre phobie de l'avion (dommage quand on voyage aux states) et soirées trop arrosées, pantalons trop serrés qui lachent sur scène et balance réalisées à l'arrache, ordre de passage sur l'affiche et tempêtes de neige, bref tout y passe, les hauts et les bas, les espoirs immenses et les désillusions.

Des groupes de rock sur la route qui tâchent d'embarquer leurs fans dans leurs valises, ne serait ce que le temps d'un bouquin ou d'un documentaire, il y en a un paquet quand on y réfléchit, alors pourquoi ce bouquin de Ian Hunter semble t il tant faire référence ? Pour ce qui y est raconté ? un peu sans doute, même si en matière de délire rock n roll poussé à son paroxysme on est bien loin du The Dirt de Motley Crue ou quelques autres bios de Led Zep. Les membres du Mott sont tous maqués et, semble t il, plutot fidèles, et, s'ils taquinent sérieusement le goulot, ça ne va pas beaucoup plus loin en matière de substances prohibées. Les révélations fracassantes sur le show biz ? si on excepte le fait qu'on découvre un Keith Moon bien moins perché que la légende veut bien le dire, on, restera un peu sur sa faim en matière de "gossip".

Alors pourquoi donc ce livre, aujourd'hui traduit et augmenté d'une préface laudatrice de Ph Manoeuvre ainsi que d'une magnifique post face de Philippe Garnier , semble-t-il donc tant faire référence dans le tout petit monde de la littérature rock ? Chacun se fera son idée, mais à n'en point douter, celà a beaucoup à voir avec la personnalité de Ian Hunter, sa gentillesse naturelle et son humilité, don humour britannique qui regarde tout ce petit voyage avec amusement et presque détachement sans jamais prendre la grosse tête. Racontant par le menu déboires et triomphes, c'est un Ian Hunter incroyablement humain, humble et sincère que l'on découvre au cours des pages. Soucieux de décrire précisément un voyage en avion afin d'en faire profiter les fans qui n'auront peut être jamais la chance, ni les moyens pour l'époque, de quitter un jour le plancher des vaches. A la fois drôle et touchant encore quand il s'approche au plus près d'Elvis mais se reprend, ne voulant pas déranger l'idôle.

On aime, ou pas, le Rock n Rool, on aime, ou pas, la musique de Mott, il sera par contre bien difficile de ne pas tomber sous le charme de son chanteur-écrivain.

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