lundi, novembre 01, 2010

A Silver Mt Zion - Kollaps Tradixionales (2010) / Eprouvant

A Silver Mt Zion - Kollaps Tradixionales

Nouvel album pour A Silver Mt Zion, toujours plus hermétique, difficile d'accès avec un chant de plus en plus éprouvant



Tout débute un peu comme une BO de Deadman de Neil Young, quelques notes de gratte erratiques avant qu'un violon mélancolique vienne rejoindre le chant sur cette longue dérive hasardeuse qu'est 1. Un violon ? Que dis-je ? Très vite c'est un ensemble de cordes qui viennent épauler le chanteur qui a l'air bien a la peine pour rester juste, comme sur tout le reste de l'album il ne quitte ni la cuisine dans laquelle la voix semble avoir été enregistrée, ni, surtout, le fil du rasoir sur lequel il pose continuellement sa voix désespérée. Lo-fi épique ? Après tout pourquoi pas, on n'est plus a un sous genre prêt dans le rock. Estimant sans doute que la fin du morceau risquait fort de dérailler sérieusement s'ils ne trouvaient pas un subterfuge a ce chant peu agréable, nos amis décident d'ajouter quelques chaeurs féminins malheureusement le tout fait plus cache misère que réelle qu'autre chose car notre homme y tient, il braillera comme un ado devant la glace de sa salle de bain sur du Tokio Hotel jusqu'à épuisement du long quart d'heure que fait le morceau.


On se décrispe un peu sur l'intro pêchue du second morceau, mais voila que notre ami braillant se met à scander ses paroles, abandonnant temporairement ses envies de chanteur de stade. Avec ses 7 minutes et une mélodie plus accrocheuse portée par un mur de gratte bien saturément d'égueulasse et des cordes inspirées, allant jusqu'à orientaliser sur certains passages, on arrive finalement presqu'a faire abstraction de ce chant vraiment vilain. On se prend alors a espérer que la suite passera mieux et que seule, finalement, la prétention de l'ouverture avait quelque peu fausse notre jugement tant elle était éloignée des capacités réelles du brailleur en chef.


Écoutes après écoute, quel que soit l'angle sous lequel on tente d'aborder une nouvelle fois l'épreuve, le doute subsiste. Ce type croit il réellement en son talent, ou est ce un effet de style hautement artistique que d'essayer de chanter au diapason de cette musique parfois dissonante, sale et désespérée ? Se pourrait il que l'on n'ait rien compris ? Que l'on passe totalement a cote de l'aeuvre d'un artiste majeur ? Surement...enfin...peut être...quand on en vient à se poser ce genre de question a propos d'un disque, il est bon de se souvenirs que dans la montagne de production actuelle, il y a des artistes mineurs qui ont sorti des perles naïves et/ou directes sans prises de tète intellectualisantes et il est encore meilleur d'y retourner sans délai...Iron Lion Zion !

Aucun commentaire: