Baroness - Blue Album (2009)
Ils sont sympa Baroness, avec ce Blue Album ils te donnent l'occasion de faire une bonne blague a ton pote en plein revival peace, love and happiness. En effet, quand il la verra trainer sur la table de ton salon, ton pote ne pourra s'empêcher d'être curieusement attire par la sublime pochette (oeuvre du chanteur John Baizley) et de te demander, tout de go: "c'est bien ca Baroness ?" et c'est la que la blague commence. "Ah ouais carrément, tu connais pas? Si tu veux je peux te faire une petite compil". Ni d'une ni de deux, en commençant par le premier titre, tu selectionnes en gros une chanson sur 2 et tu lui remets le résultat.
Enivre par ces mélodies apaisées, semi acoustiques, un peu pink floydiennes, aucun doute qu'il cherchera à en savoir plus et se procurera sans tarder le dit album. Et la, il y a fort a parier qu'il risque d'être sacrement secoue par ce qui va venir percuter ses tympans. Délaissant quelques peu son intégrale de Dream Theatre, le groupe a gagne en concision et en efficacité depuis le précédent Red Album et c'est a un véritable pilonnage trash-sludge auquel on assiste entre 2 intermèdes plus calmes qui ne sont pas sans rappeler les enluminures acoustiques d'un Metallica période Justice for All. Avec une voix plus virile encore que celle de Jaymzzz, Baroness se fait le descendant le plus digne de cet album mésestimé.
Beaucoup moins indigeste que par le passe, la musique est avant tout la pour porter climats et ambiances, propres a évoquer d'épiques batailles entre vikings et chevaliers en armures, a coup de haches, de boucliers brises et de héros maudissant le ciel, a genoux dans une clairière au cote de la dépouille de son meilleur ami a jamais perdu.
Si Baroness avait place la barre très haut techniquement avec le Red, ce Blue Album les voit gagner en puissance et en cohérence, débarrassés des démonstrations de manche et de toms puériles. Afin de compléter les couleurs du drapeau, gageons qu'un futur White Album, si tant est qu'il soit double, mettra les 4 américains dans le vent.
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