Rescue Rangers - Guitars and Dust Dancing (2008)
Est-ce parce qu’ils ont participé au festival Psychotic Reaction à Paris en juin dernier qu’il faudrait limiter Rescue Rangers au statut de fier représentant de la scène stoner française option calanques ? Personnellement, et vu que c’est mon avis que j’exprime ici, je ne le pense pas du tout. Ce serait finalement très réducteur et faux. Plus que de stoner on pourrait résumer la musique de nos rangers de choc à un condensé de ce que les 90s ont produit de mieux en matière de rock.
Dans le chant, les guitares, les compos on retrouve de grandes gorgées de ce que l’on appelait alors grunge et c’est un véritable plaisir de réentendre des mélodies pas forcément sacrifiées sur l’autel de la puissance et du rentre dedans. On pense à Pearl Jam, Soundgarden, et quand le ton se durcit (Black as Bastet, Spear) on n’est pas loin de l’énorme Frogstomp de Silverchair. Alors grunge Reccue Rangers ? Bah non, puisqu’on vous dit qu’essayer de les classer serait très réducteur ! Le groupe est tout simplement rock, un point c’est tout, jetant un pont salutaire entre les glorieuses 70s et les 90s à l’héritage encore trop chaud pour être vraiment justement apprécié. Cette mission, fièrement revendiquée par le trio l’amène forcément à gambader aux cotés des Foo Fighters et autres groupes hautement recommandables et à s’aventurer en terre plus psychédéliques et errantes comme sur le très beau In Cathedralica.
Évidemment un léger parfum stoner flotte de-ci delà sur l’album (le temps d’un Scary Black Holes (sun ?) par exemple, d’un rapide King Cobra ou du titre qui clôt l’album) et, même si çà fait un peu cliché et que c’est toujours un peu c*n à dire, ces gars là méritent vraiment d’être appréciés en live car c’est là que l’on prend réellement conscience de leur talent et de leur énergie !
Alors est ce à dire que nos marseillais peuvent prétendre aller porter la bonne parole aux 4 coins de la planète ? Il y a peu de doutes là-dessus et ce n’est pas un hasard si Alan Douches (Mastodon, Sepultura, Hatebreed) a assuré le mastering de l’album. La seule ombre au tableau ? Les Rescue Rangers, du moins aux states, c’est une série Disney dont Tic et Tac sont les héros… Souhaitons que nos 2 espiègles écureuils ne fassent pas d’ombres à nos barbares !
Rien à voir |
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